Difficultés financières de LA CARENE

Lundi 9 octobre 2006

L’ensemble de mes collègues élus de l’opposition municipale et communautaire m’ayant choisi pour les représenter au sein du Conseil d’Administration de la Salle des Musiques Actuelles, je souhaitais aborder lors de la prochaine réunion du CA les difficultés financières que connaît déjà l’équipement.

Malheureusement, je ne pourrai pas le faire à cette occasion puisque cette réunion, initialement prévue vendredi prochain, vient d’être annulée sans explications et reportée. Et aussi bizarrement que cela puisse paraître, cette annulation intervient aussitôt après les dérapages médiatiques du directeur de la SMAC… Je maintiens que l’intervention de celui-ci est totalement déplacée et que la dramatisation recherchée n’était peut-être pas utile. Je suis convaincu que des réponses appropriées auraient pu être rapidement apportées par les administrateurs lors de la discussion du budget 2007, sachant que celui-ci n’a pas encore été présenté par M. Bacchetta au Conseil d’Administration !.

La maladresse du directeur de La Carène dans ses  prises de positions publiques montre au moins que les difficultés de gestion de l’équipement en question ne vont pas manquer alors même que le bâtiment n’est pas encore terminé.

Car, au-delà du problème posé par la DRAC qui pourrait quand même accorder près de la moitié de la subvention demandée, ce qui a été dit par le Directeur est clair : Le Conseil Régional et le Conseil Général ne respecteront leur engagement. Tout le monde a donc bien compris que les amis du Maire de Brest - Président de la Carène, MM. LE DRIAN et MAILLE, ne mettront pas la main au portefeuille alors qu’ils en avaient pris l’engagement ! Que penser de ce désengagement soudain et inexplicable ?.

Mais, n’en déplaise à ceux qui considèrent que ce « trou financier » risque de compromettre l’ouverture prévue en mars prochain, une gestion plus en rapport avec les moyens financiers dont dispose notre collectivité peut permettre à cet équipement d’être prêt à la date prévue et à jouer son rôle dans le paysage culturel brestois.

En attendant que les subventions demandées soient réellement accordées, et d’inscrire de manière certaine ces produits dans le budget, le Conseil d’Administration a toute compétence pour revoir à la baisse certaines dépenses plutôt que de s’obstiner à espérer des recettes hypothétiques. C’est à ce prix-là que, malgré toutes les mises en garde que j’ai pu faire avant la construction sur l’opportunité de cette SMAC, nous pourrons assumer notre responsabilité politique dans la gestion de cet équipement qui fait bel et bien partie maintenant du patrimoine appartenant à notre collectivité.