Mercredi 23 août 2006
Représentant l’opposition municipale et communautaire au sein de l’association BREST 2008, je suis bien évidemment interpellé par le déficit enregistré par DOUARNENEZ 2006. Ce résultat négatif sur le plan financier doit ramener les organisateurs de BREST 2008 à la dure réalité des chiffres. Mais cette réalité là, après les déficits successifs des fêtes maritimes de 2000 et 2004, n’a pas l’air d’inquiéter outre mesure le Maire de BREST.
Et pourtant il faut se rendre à l’évidence : le risque d’un échec est réel pour BREST 2008. Notre manifestation n’est pas à l’abri de mauvaises surprises financières. Alors ne vaut-il mieux anticiper en imaginant d’ores et déjà des mesures de précaution dans l’organisation d’une fête dont nous souhaitons tous le succès plutôt que de faire l’autruche en plongeant la tête dans le sable pour ne rien voir et ne rien entendre comme semble vouloir le faire François CUILLANDRE ?
Car seul un succès de BREST 2008, tant populaire que financier, pourra nous permettre d’organiser pendant longtemps encore une fête mettant en valeur sa vocation maritime et apportant à notre agglomération un rayonnement international.
Pour atteindre cet objectif, il ne faut écarter aucune solution et surtout pas feindre d’ignorer que le coût des entrées est un obstacle pour grand nombre de Brestois. Rouen ayant décidé d’être en concurrence avec notre manifestation, nous devons proposer une fête qui attirera de très nombreux touristes tout en permettant aux résidants de BMO de s’approprier à nouveau une fête qui est avant tout la leur. Pour cela, il faut faciliter l’accès à tous ceux qui, au travers des impôts locaux versés sur la Communauté Urbaine, ont financé près de 28 % du budget de l’édition 2004 avec une contribution de 2,6 ME. Il faut signaler que montant de participation de la Ville et de BMO ne tient pas compte des prestations de services diverses évaluées à 1,2 ME. Et que la Région et le Conseil Général mettent eux aussi la main portefeuille !
Dans le même temps, il est également bon de rappeler que les dernières fêtes maritimes de Rouen, avec un budget d’environ 8,2 ME, sont financées à hauteur de 2,7 ME par les subventions publiques. Avec ces quelques chiffres, ne faut-il pas se demander publiquement pourquoi les fêtes maritimes avec accès gratuit à Rouen génèrent des bénéfices alors que celles organisées à BREST avec des entrées payantes produisent des déficits ?
Sur le papier Brest 2008 risque d'être déficitaire. Aucunes leçons n'ont été tirées des précédents déficits des fêtes maritimes à Brest. Au final, les prochaines "fêtes maritimes" brestoises risquent de partir une fois de plus de la dérive commerciale de l'événement brestois. En programmant la prochaine édition en 2008, les élus brestois, toutes sensibilités confondues semblent à nouveau faire le choix du bouillon financier.
Rédigé par : Chris Perrot | 09 janvier 2007 à 18:51